"Certaines réalités transcendantes émettent autour d'elles des rayons auxquels la foule est sensible" (Marcel Proust).

Les rayons de la vie, je les ai toujours recherchés à travers mes voyages, qu'ils soient imaginaires (littéraires) ou réels. Héritière de par ma Maman d'une certaine sensibilité presque poétique que j'accorde à la Vie, il m'est cher d'essayer de poser un regard à chaque fois nouveau sur les horizons qui me font face, sur les personnes qui m'entourent, certaine et reconnaissante de toutes les richesses qu'ils peuvent m'apporter.

Étudiante de vint-cinq ans constamment en recherche à cause de (grâce à?) la curiosité qui m'habite, me voici finalement arrivée -presque!- au terme de mon master en littérature française et espagnole, avec une spécialisation que j'entreprends en littérature francophone africaine. C'est dans le cadre de cette dernière que j'ai embarqué, pour mon dernier semestre, dans ma pirogue en direction du Sénégal et, plus précisément, de Dakar. Humblement, je souhaite partager avec vous quelques expériences, dans le but également que cela puisse servir à d'autres aventuriers!

Depuis exactement un an, grâce au travail considérable et admirable réalisé par madame Christine Le Quellec Cottier, maître d'enseignement et de recherche au sein de l'université de Lausanne, a été mis sur place un nouveau programme de spécialisation proposé aux étudiants master en lettres, intitulé: "Etudes africaines: textes et terrains" (voir la page). Ce dernier propose, dans une dynamique pluridisciplinaire (littérature française et anglaise, cinéma, sciences sociales et politiques, etc.), de se questionner sur des problématiques en lien avec la littérature (ou autre productions esthétiques) africaine subsaharienne. Au vu de ma réelle passion et de mon vif intérêt pour cette littérature découverte dans le cadre de mon bachelor grâce aux enseignements dispensés par madame Le Quellec Cottier, cette spécialisation m'est apparue comme une évidence.

Le mot "terrain" a vite piqué ma curiosité: lorsque j'ai découvert qu'en plus d'être interdisciplinaire, d'offrir des stages en lien avec la littérature francophone africaine (maisons d'éditions) ou la culture y correspondant, de disposer d'accords internationaux (Université de Paris, de Montréal, etc.), ce programme avait l'énorme avantage de proposer des séjours en Afrique dans le cadre d'accords inter-universitaires (Dakar ou Abidjan), mon désir d'embarquer pour cette expérience a été immédiat. Grâce à cette possibilité de séjour, me voici dans les lieux qui façonnent la littérature francophone africaine, à la fois étudiante à l'université de Cheikh Anta Diop et assistante d'un professeur de cette même université. Un grand merci à Christine Le Quellec Cottier, à tous les (co-)responsables de l'UCAD de Lettres de Dakar (Bacary Sarr, Moussa Sagna) mais aussi à mes Parents et Rubén, sans qui ce voyage n'aurait pas été possible; à mes amis de Suisse, également, dont les paroles et la présence d'âme m'élèvent au quotidien. Un merci tout particulier à mon meilleur ami Alexandre, créateur du logo de cette page!